lundi 10 juillet 2023

Le jour d'anniversaire et du salut... IX

 suite VIII

 J'en ai fait mention à deux personnes qui l'ont contredit de facto... 

                                    crèche de la Miséricorde à Montréal "cMM"

J'ouvre une parenthèse

Cette photo de la cMM me remémore une introspection que Lyn avait entrepris fin des années 80.  Elle a pris sa retraite en 1989.  Pour ce cheminement, ma conjointe rencontrait soeur Colette "sC", une des Sœurs Antoniennes de Marie.  Elle soumit à Lyn un point de départ contribuant à ses 1er acquis ; 

sC "vous avez été séparé de votre maman assez tôt, en dedans d'une semaine à 4 mois.  (Un poupon, comme on voit sur la photo précédent ces 2 paragraphes, ne ressentait pas la présence de la maman longtemps.)  L'odeur pour un nouveau né est essentielle à son développement, on le réalise beaucoup mieux aujourd'hui.  Donc, nous savons aujourd'hui l'impact chez le nouveau né de cette perte identitaire.  Au surplus, ce bébé est au milieu d'une vingtaine, il est fort possible qu'il soit sans repaire..."

À son travail, certaines de ses collègues de son employeur confirmaient qu'Elle disait toujours oui.  Ses patrons demandaient et la secrétaire de direction livrait.  Que dire, cette secrétaire possédait mieux,  une voix mélodieuse.  Plusieurs de mes amis était en ravissement. Mes amis me disaient tout le temps "ta femme a bien la voix douce..."  sC lui recommandait de faire vivre cette douceur au lieu de la modifier consciemment, pour ne pas déplaire.

Je vous rappelle deux évènements qui la troublaient plus que tout.  Je souligne tout autant que Lyn n'avait aucune rancune envers sa mère adoptive, la trompée par adultère. Lyn aura compris avec le temps ses malheurs d'épouse.  Revenons, remémorez-vous l'un des évènements que Lyn me révélât, quasi pathétique pour sa jeune âge.  Justement, Lyn, une femme souple et généreuse,  plutôt que revendicatrice en remontant aux premiers mois de sa vie, celle que je reconnais, lorsqu'Elle avait de simples besoins.  C'est qu'Elle n'a jamais été maternée. Ça, j'en suis certain car Elle me l'a révélé.  Yvette,  sa maman, lui avait relaté le choix à l'orphelinat :"je ne te trouvais pas belle, mais quand tu m'as souri..."

À mon souvenir, qui fait vivre sa vraie nature.   

Un ptit peu de fait...

Alors, pourquoi donc maintient-Elle cette hypothèse, inexacte selon certains ?

Pourquoi sa famille, dont ses frères ne lui ont rien révélée ?

Pourquoi, du haut des marches de l'escalier qui mènent à sa chambre, Elle entendait tout les secrets gênants ?

Pourquoi la Grand-Mère Paternelle dit-elle à Yvette, "T'es pas obligé d'aller la chercher cette fille-là" ?

Pourquoi du mystère autour d'Yvette et de son frère Pitre, tous deux en larmes ?

Pourquoi le cadet lui dit ; "savais-tu que tu avais peut-être des frères et des soeurs" ?

Un ptit peu de généalogie de X (anonyme)

Pour le moment, je taie ce patronyme. pour la cause ce sera X 

Un jour, j'ai reçu un message d'une connaissance qui était au courant de mes interrogations concernant l'adoption de Lyn.  Une proche de ces X me dit ; "appel mon oncle, il sait le fond de cette adoption..."  Bon, je ne l'ai pas appelé parce que Lyn ne le souhaitait pas.  Depuis, il est décédé, 2017.

Par ailleurs, j'ai identifié les neveux et les nièces de ce X, les enfants de son frète, qui est décédé en 1996 des suites d'une longue maladie.  



dimanche 28 mai 2023

Le dimanche de la Pentecôte et le salut... VIII



 

Ce matin, vêtu comme Lyn, je suis allé à sa rencontre, à notre siège de l'église Sacré-Coeur.  Ce dimanche de la Pentecôte m'a enveloppé comme Lyn de sa présence. J'étais peiné et réconforté.

De fait, hier, ce fût, au dires de plusieurs, une journée d'inhumation mémorable.  L'animateur de cette enterrement m'a dit qu'une tombe apporte à ce moment quelque chose d'unique, une ambiance.   

Bref, 6 mois après son décès, on était une trentaine près du cercueil.  Plusieurs ont exprimé des instants forts avec Lyn ; mon voisin Normand avec un témoignage émouvant, mon neveu Marc toujours admiratif de la manière que Lyn l'écoutait, sa cousine Agathe et des souvenirs d'enfance, ma soeur Christianne et son Ave, Ginette Simard, une compagne de travail à Lyn, etc...

Perso, épris par l'émotion, je n'ai pas parlé sauf pour évoquer l'affection que Lyn éprouvait pour mon oncle Jocelyn.  Lyn, au moment où je faisais de l'ordi, me demandait souvent le chant que je placerai plus bas. Mon garçon Frédérick a acheté un hp rendant ainsi le son agréable et nette.  C'est là que mes fils (Yannick et Frédérick) et petits-enfants m'ont collé. 

Par la suite, on a festoyé au resto deux heures durant. 

Merci tout le monde et entendez...



vendredi 26 mai 2023

Le jour d'inhumation et du salut... VII

 


Lorsque Lyn s'est éteinte le samedi 26 novembre 2022, notre agenda familial était bouleversé.  Nos garçons et moi étions dans l'impossibilité de l'inhumer avant le gel de décembre.  Pour ceux qui l'ignoraient, j'ai dû acheter un lot pour nous deux car l'espace était insuffisante au cimetière de Sainte-Anne chez la Famille Vaillancourt.  

Ce samedi 27 mai 2023, nous irons poser cette plaque à son endroit.  En silence, nous entendrons un chant de mon Oncle Jocelyn que ma conjointe aimait beaucoup.  Le tout se fera à 11 heures.  

Jean-Frédéric, son épouse Nathalie, James et Emy y seront, de même que Yannick et Matthieu Mascré. 

Le frère de Lyn, Rémy (Minou), sa cousine Agathe nous accompagneront comme de raison.  Notre filleul Luc viendra avec sa petite famille et la belle-soeur de Lyn, Huguette Leblanc, l'accompagnera.  Ma soeur Christianne sera avec nous.  Elle y tenait tellement.  Notre neveu Marc Tremblay, Izabel et Alexandra viendront aussi.

Nous invitons nos amiEs et toute la parenté à se présenter directement au lieu de sépulture du Cimetière de Saint-Anne, sur la rue Roussel, face à l'ancien presbytère.    

Les réparations sur le pont Dubuc ce samedi matin nous oblige de partir 1 heure plus tôt.  Il faut mettre 3/4 d'heure me dit-on.  Jean-Frédérick voulait que je précise qu'aucune tenue vestimentaire est imposé.  J'ai réservé le restaurant Saint-Hubert sur Talbot.

Bref, je ne suis pas dans la joie car je suis encore habité par la voix de Lyn et sa douceur.  Ce sera un adieu touchant même si comme le dit Yannick ; "Papa ce n'est pas Maman qui est dans le cercueil mais sa dépouille." Si vous ne le saviez pas, le dimanche je vais la rejoindre à son lieu de prière, notre siège à Sacré-Coeur.

Bienvenue à tous ! 


mercredi 12 avril 2023

Le jour d'anniversaire et du salut... VI

 



Mardi 12 avril 2022, Lyn me révèle qu’elle est finie après que j’ai vu l’immense tache de sang à l’endos de son gilet.  En alerte, je lui dis que je n’ai pas d’autres choix que le 911. Elle me dit que c’est inutile, qu’elle est finie.  L’arrivée de 6 policiers ne tardent pas, 5 minutes après les ambulanciers. 

Notre arrivée à l’urgence confirme sa maladie, cancer avancé au sein gauche. Elle confirme à l’urgentologue, pas de traitement, bien que sa maladie était incurable.  Celui-ci émet un pronostic, 3 à 4 mois…

Lyn avait peur de la pandémie surtout avec son état fragilisé depuis des années. Le confinement étatique venait confirmer son silence.  En me dissimulant son état, Lyn ne faisait que retarder son arrivée aux urgences.  
Les entrées et les déménagements à l’hôpital (4 départements), son retour à la maison et son entrée ardue à la Maison des Soins Palliatifs du Saguenay, bilan, 229 jours. 

En soin palliatifs, 100 jours jusqu’au samedi 26 novembre.  Son frère Rémy (Minou), ses 2 gars et moi l’avons accompagné dans sa passion (sentiment d'amour, d'émotions ardentes, parfois plus fortes que le raisonnement). 

Oui, j’ose l’écrire et j’assume…

Pour finir, samedi, le 27 mai à 11 heures au cimetière de Sainte-Anne, la dépouille de Lyn sera mise en terre.  Suite à son décès, j’ai acheté un lot parce que le lot des Vaillancourt ne permettait pas 2 cercueils.  

Bref, tout est dit, vous êtes les bienvenues.  

Les noms et les images de la plaque seront en lettres dorées. 



mardi 3 janvier 2023

Le jour d'anniversaire et du salut... V

suite V

Lyn aurait pu élucider cette partie de réalité.  Les gens, souvent des inconnus, lançaient des remarques blessantes, humiliantes et proche du mépris ; "c'est Elle que vous avez pris..."

Lyn, sa 1ère communion

Une Fou de Dieu !

L'expression Fou de Dieu ne permet pas d'évaluer le raisonnement de ces gens et peu importe leur religion.  Ce sera, et vous en conviendrez cher lecteur, dépendant des manifestations qui en résulteront.  Si je suis amoureux fou d'une personne, ça ne me disqualifie pas de ma relation avec elle.  Lyn a beaucoup aimé son papa malgré qu'il est eu un comportement irresponsable avec Yvette et sans exclure, la maladie de l'alcoolisme, qui le tenaillait.  

Le jour où Vincent l'amène au Saint-Sacrement de Chicoutimi, et l'inscrit agrégée comme lui. En la faisant proche de cette Église, c'est dans l'espoir de se sortir du cercle éthylique.  Vincent sait aussi qu'Elle en souffre et qu'avec cette adhésion ça pourrait lui venir en aide.  Lyn accompagnera son père en ayant le même but, la soulager et guérir son papa. 

Vous saurez, qu'Elle le veille presque jours et nuits lors de sa période délirium tremens.  C'est ce qu'Elle m'a raconté. Elle dira en larmes souvent à sa mère, dans la nuit et des cris de douleur de Vincent ; "maman donne-lui à boire !"  Je me répète peut-être, le sevrage de l'alcool doit être accompagné d'une médication. 

Là on s'approche du Fou de Dieu car comment s'en remettre à cette même divinité, silencieux tout ce temps.  Quand même, c'est là notre droit aux choix.  Notre liberté s'exerce ainsi et Il n'oblige personne.  Au finish, s'il n'y a plus d'issue et bien on saisit cette dernière carte.  Elle nous est offerte. 

                                                                Lyn, au bout du chemin, prie avec moi et une Amie...
 

Un ptit peu de ?

Ce que j'écris sur ce blog familial demeure un soulagement et un défoulement, pour moi certes, mais aussi pour mon étonnante confidente.  Oui, Lyn n'aurait pas voulu que je révèle tout et même une partie.  Je me répète peut-être, "elle ne veut pas déranger, bousculer..." Durant ces 100 jours à la Maison des Soins Palliatifs du Saguenay, tous les soignants et les préposées ont entendu cette phrase déconcertante de j'veux pas déranger.  

Par ailleurs, ces confidences demeuraient pour elle une délivrance.  Y'en a eu plusieurs comme une révélation pour moi et pour Lyn, un refrain ou des scènes blessantes qu'Elle revivaient.  Oui, j'en suis témoin.

C'est une guedoune

Yvette répétait souvent ce raccourci que Lyn ne voulait pas entendre.  Je le sais, parfois je le disais au regard d'une pute.  Elle n'aimait pas.  En vérité, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ?  Je lui parlé lorsqu'Elle était sur son lit d'onco, de cette femme qui l'avait mis au monde selon son hypothèse à Elle.  Elle repoussait mes phrases ou mon témoignage, pourtant c'est Elle qui me l'avait soumis en 1er lieu.  Je lui disait la même chose que son frère cadet sais-tu que, "elle a des enfants..."

Je réaffirme que de son lit d'onco, Lyn connaît ses parents biologiques (père-mère).  C'est tout un aveu et avec autant de certitude, j'étais estomaqué. Avec ce qu'Elle me disait, j'ai poussé mes recherches.  J'ai identifié le visage, comment sa mère bio est morte, son visage, la photo du violent accident, le jour, l'année, le nom de ses enfants, de ses frères, de ses soeurs. 

 J'en ai fait mention à deux personnes qui l'ont contredit de facto... 




mercredi 28 décembre 2022

Le jour d'anniversaire et du salut... IV

suite III

Avant notre départ de l'hôpital, le gynéco confirme une césarienne et une date pour notre 1er, 24 février.  Le jour de mon anniversaire, le ptit Jean-Frédérick naissait pour notre bonheur.  
       
                                  Lyn, telle que je l'ai connu

Comme je l'écrivais, depuis ce 12 avril 2022, Lyn se révélait à moi.  Pour tout dire, ces angoisses incessantes se confirmaient via des anecdotes, des dires, des soupçons, des allégations et même des "est-ce que tu savais...?".

Un ptit peu de fratrie  

                  Daniel          Jean         Rémy"Minou"


Le couple adoptif possédait trois fils ; Daniel 1944, Jean 1946 et Rémy "Minou" 1948.  J'ai été obligé de faire un montage car les trois ensembles, je n'ai pas trouvé.   Il est vrai que chez les Vaillancourt, les albums familiales sont rarissimes sinon inexistantes.  

Voici la description d'un beau-frère sur chacun d'eux.

Daniel a été remarquable tout au long de sa vie.  Bien qu'il soit décédé à 52 ans, sa carrière a été riche.  Physiquement, il était obèse et très fort.  Le seul que j'ai connu qui occupait 2 sièges à l'aréna.  Athlète junior, il a été l'un des plus fort au monde ; c'est ce que Lyn m'a dit.  Écoutez, il fréquentait ce monde des hommes forts collés aux poids et haltères.  Voici, il a pesé jusqu'à 549 livres et oui, "il mangeait énormément" dit le benjamin.  Je l'ai entendu dire un jour à sa soeur ; "à l'école, ils vont m'installer des palans pour me monter au 3ème plancher..."   Un jour, Réal Giguère "Parle parle, jase jase" invite Daniel à son émission pour une perte de poids exemplaire.  En 1 an grâce à WW, il perdait plus de 200 livres. Ensuite, le tablier ++ (ventre, dessous de bras, cuisse, mamelon...) pour le gras cumulé.  Sa 1ère passion, l'enseignement. Dans ce monde, il gradue et devient directeur de la polyvalente.  Tellement apprécié, qu'on baptise l'auditorium à son nom. Autre fait incontournable ; l'ainé aura été le garde du corps de son papa en période électorale (provinciale et ou municipale) mais, en premier lieu, le protecteur de sa maman, une cuisinière assidue.

Jean Vincent, je ne suis pas certain du prénom.  Celui-là était un peu filou. Très tôt, il fût très vite impliqué dans l'administration des affaires de son père.  C'est d'ailleurs lui qui courrait partout les hôtels et les bars afin de retrouver le paternel.  On m'a raconté, qu'à 12 ans, il conduisait l'auto à la demande insistante de sa maman.  Au décès de son père, il devint directeur d'une succursale en assurance-vie.  Jean prend épouse en 1962 je crois, a eu 3 filles.  Plus tard, la séparation du couple devenait réelle.  Il s'est refait une vie ailleurs, à Acapulco plus précisément.  À tous les 6 mois, Jean revenait au pays.  Il en profitait pour acheter des souliers et toutes sortes de truc à 1$, facilement transportable pour la revente au Mexique.  Ses affaires allaient bien puisqu'il conservait ce petit commerce. 

Rémy "Minou" était l'homme de chantier aux multiples talents.  Il avait bénéficié des connaissances de son papa.  Habile en calcul, ses données sur lecture de plan étaient parfaites.  Il devint le porte-parole de l'entreprise, soumissionnant sur de gros contrats industriels, commerciales ou gouvernementaux.  Ce travailleur n'avait pas peur des hauteurs, des ciseaux-lift et des échafauds.  Sa réputation était reconnue dans le milieu.  Il a même enseigné au Mexique quelques mois.  Bref, bien des clochers le connaissent et on s'entend que les ponts, pour lui, c'était pas compliqué.  Un fait familial, Minou était toujours parti "au diable, au vert" selon l'expression du temps.  Donc, en étant loin, il ne fût pas à tous les faits familiaux.

                                                                         Classe de cinquième

Un secret bien gardé qu'elle tentait d'élucider sa vie durant.  Je m'en rend bien compte dès son hospitalisation que ce l'était.  Pourtant, j'avais plusieurs fois, comme je l'écrivais plus tôt, le désir d'initier avec son accord des recherches, avec Elle.  Sa mère Yvette décédée en 1997, Lyn aurait pu élucider cette partie de réalité.  Les gens, souvent des inconnus, lançaient des remarques blessantes, humiliantes et proche du mépris ; "c'est elle que vous avez pris..."

suite V



mardi 27 décembre 2022

Le jour d'anniversaire et du salut... III

 

suite II

    Lyn, son papa et Daniel, l'ainé de ses frères

Un jour de sortie avec son papa, elle était assise derrière pendant que Vincent reconduisait une dame.  La dame dit ; "C'est elle que vous avez pris..."  Vincent vit par son rétroviseur le malaise de sa petite fille.

Un ptit peu de Vincent

Vincent était un rouge invétérée et conséquemment, cette allégeance facilitait les contrats, selon Minou.  Entrepreneur, il était reconnue pour son entre-gens, affable et généreux.  Il était proche des communautés religieuses. Lors de ses sorties nocturnes, Vincent avait dans ses poches toujours de l'argent, beaucoup même.  Bref, un homme d"affaire renommée politiquement et dans tous les hôtels, très bon client.  

Le dimanche, Vincent allait souvent chez Paulette, sa soeur et veuve très tôt.  Il appréciait ses conseils. Plusieurs personnes m'ont souligné la gentillesse de Vincent, dont les cousines de Lyn, les filles de Paulette.  Lyn a fréquenté longtemps ses cousins-cousines, Marc, Anne et surtout Agathe.  

Un Ptit peu d'Yvette

L'épouse de Vincent, Yvette, travaillait durement comme couturière. Pour elle, nulle secret en couture ; fourrure, complet, robe de marié, etc...  Elle exigea de Vincent qu'il embauche une aide pour le ménage.  

La 1ère engagée fût sa nièce, la fille de Pitre, Marjolaine en début d'adolescence.  Par ailleurs, Yvette était proche de Pitre, son frère, le papa de Marjolaine.  Ces deux Gagnon se serraient les coudes.  Lyn me racontât de son lit en onco les avoir surpris, les deux en pleurs, sans qu'elle ne sache leurs motifs.  

Revenons aux aides ménagères.  Plusieurs se sont essayés. La dernière ménagère une Villeneuve.  Cette dame considérait l'enfant comme sa fille.  Pour Lyn, cette femme était son idole. 

Yvette était sévère pour ne pas dire austère et distante.  Minou me confirma ce caractère.  Un moment donné, Lyn reprocha un jour  à Yvette que les longues privations poussaient Vincent à l'aventure.  Selon toujours sa fille, après 20 ans "y peut ben courailler !"

                               Rachelle et Marina...

Dès le début de notre relation, ça me semblait curieux qu'elle ne fréquente pas sa parenté.  Marina, son ainée de 8 ans, m'a racontée que Lyn était sa petite protégée.  Lors de ses visites chez son oncle Vincent, Marina constatait un silence, une sorte d'omerta. 

Un ptit peu d'Alain  

Dans ces années-là (1975), l'instabilité d'emploi, du revenu, du logis et des émotions ne facilitaient pas la venue de son prince charmant.  Lyn avait une conception du grand Amour et non du peace&love.  Oui, elle chérissait ce sentiment inconditionnellement.

Un peu comme son Vincent, j'avais de la gourmandise et en 78, après 4 adresses, on s'est séparé.  Moi dans l'éphémère et l'aventure. Elle esseulée, mais dans la vrai vie, loin des rêves et accaparées par nos obligations financières.  

Sept ou huit jours après mon absence, une tante me téléphone pour me dire qu'Elle attendait un enfant.  Aussitôt, je me suis remis en question et responsable de l'avoir laissé seule...

À mon retour au nid, repentant, j'admirais une femme délicate, courageuse et aimante.


Un soir après le souper, Lyn cria de la salle de bain.  Elle était en larmes à la vue du sang qui venait de s'échapper.  En vitesse, on se rend aux urgences.  Lyn appréhendait une fausse couche. Le gynéco de service ordonna un curetage car ça n'allait pas bien, pour Elle et le rejeton.  Une radiographie montrait une présentation du coude, dûe à une malformation de l'utérus en forme de poire.  Sur la table, le chirurgien lui précise qu'avec un suivi étroit, le bébé se développera, sans danger pour Elle.  Elle lui dit aussitôt "j'aimerais le garder..."  Il annulât donc cette interruption.  

Avant notre départ de l'hôpital, le gynéco confirme une césarienne et une date, le 24 février.  Le jour de mon anniversaire, le ptit Jean-Frédérick naissait pour notre bonheur.         

à suivre...  IV

 




samedi 17 décembre 2022

Le jour d'anniversaire et du salut... II

suite I

Marie Micheline Forest est né à la miséricorde de Montréal le 4 décembre 1953 à 8 livres 10 onces.  Sa mère avait 28 ans, était en bonne santé, native de la Côte-Nord.  Le géniteur était absent... "

La petite Lyn 

                           Poursuite vers sa nièce

Encore toute petite, Lyn cachait des minets après les avoir adoptés.  Ils disparaissaient et elle savait, sans le dire. Son comportement protectrice à l'égard des abandonnés était coutumier jusqu'à son décès le 26 du 11 en 2022.  Elle avait cette manie que je veux illustrer ici.  

Si une araignée errait dans la maison, elle ne l'écrasait pas comme je le faisais.  Non, Lyn prenait un bout de quelque chose, insister pour la faire grimper sur ce ptit bout en la suivant du regard.  Si l'horrible bibitte tombait, elle insistait en exécutant son stratagème du ptit bout, jusqu'à sa libération dehors.  Lyn ne tirait pas le monstre à l'extérieur, non, elle déposait son ptit bout au sol.  Il en allait de même pour toute bestiole gambadeuse.  Par ailleurs, et c'est là le bout du bout, le paradoxe, ces insectes l'écoeuraient.   

ses chats anecdotes...

                                                                                Mihichat

Ma voisine Lison entendit et vit un chaton plaintif.  Lyn itou.  Lyn en avait déjà un de 6 ans.  Après consultation, elles décidèrent de le confier pour adoption à la fourrière.  En fin de journée, pris de remord, avec elle, on est allé le chercher.

La chambre bleu du 2ème servit de centre d'adaptation.  De voir le vieux renifler le bas de la porte, nous amusait.  Lyn lui parlait comme je l'écris ici. "C'est ton ptit frère et patati et patata.  Oui, un tabby roux comme toi."

Mihichat épiait sa gentille maitresse insistante, qu'il devint pieux félin.  Ceux qui la connaissent savent son charisme de la prière, et bien oui, Lyn l'affirmait candidement : "mon chat rend grâce au Seigneur, et patati et patata". Les habitués valideront la joie de leur chat quand il vire sur lui même.  C'était son interprétation de joie catho.  


Son père Vincent était son préféré, son gros chat ou son matou.  Depuis ses lits d'hôpitaux, Lyn me narrait des péripéties que je me permets de vous relater.  Elle veillait son papa souvent.  Assise dans le haut des marches qui menaient à sa chambre, elle veillait même angoissée.  Elle, elle entendait les délires de son père.  Sans l'avoir identifier comme le font les spécialistes, Vincent entrait dans les 5 à 10% par sa neurologie à lui.  Il voulait stopper mais conséquemment, le délirium tremens survenait.  À bout de patience, elle demandait ou priait sa maman de lui donner à boire.

Je ne tomberai pas dans le jugement facile.  Elle aimait Vincent car lui l'aimait plus que tout. Le souhait de Vincent d'avoir une fille trouvera sa réponse plus loin.  

Bien que ses copines au primaire lui rappelait qu'elle était le fruit de l'adoption, sa brève réponse resurgissait ; "je le sais...!"  En faisant cette mimique avec ses bras.

                  Lyn et son petit-fils James


À cette époque, les enfants adoptés étaient somme toute, illégitimes.  Bien qu'elle entendait tout, et Dieu sait qu'elle en a entendu des interprétations.  Un jour de sortie en auto, elle était assise derrière pendant que Vincent reconduisait une dame.  "C'est elle que vous avez pris..."  Vincent vit par son rétroviseur le malaise de sa petite fille.

à suivre...       

 

 






vendredi 16 décembre 2022

Le jour d'anniversaire et du salut... I

2015...


Depuis le 12 avril 2022, Lyn et moi étions d'une proximité nouvelle.  

Après 45 années, notre relation n'était pas sans ratée.  Elle, en prière quasi monastique, moi, devant un espace virtuel, en solitaire.  

Comme je l'écrivais au début, depuis avril, un fatalisme conséquent s'installait.  Pour elle d'abord et pour moi, inexorablement.  

Précédent le 12, Lyn avait accepté qu'elle était rendue-là.  Elle pensait ainsi assise sur son divan de confort :"il vient me chercher ici ou il me guérit..."  Dans la connaissance de la Divine Volonté, les choix se montrent clairement.  Une chose demeure, elle ne voulait pas d'hospitalisation même si les retards s'additionnaient pour une fin.  Son sein gauche n'étaient plus qu'une plaie.

Le covid de 2019 s'exhibait aux mondes. À partir de là, comme pour beaucoup d'humains, notre quotidien s'est presque fixé aux heures des décideurs des milieux occidentaux.  L'histoire démontrera cette pensée idéologique et covidienne.

Nous, elle et moi, étions ailleurs.  Pensez ce que vous voulez, l'histoire révèlera l'essentiel.

Le 12 avril toujours, nous nous revoyions habiter par la compréhension.  Elle de vivre au département X de l'hôpital et moi, le mari abasourdi plus qu'aidant naturel.

Un soir de mai, au sortir de ma visite quotidienne, j'ai pris une photo des doubles clochers car nous avions vécu une belle soirée au département d'oncologie.  



                                                          Ce printemps-là...

Lyn aura été hospitalisée par ambulance 3 fois.  Tous ceux qui la connaissent vous diront sa fragilité physique et qu'Elle redoutait des traitements médicaux.  Non, Elle avait choisi depuis le début, une voie qui ressemble aux fous de Dieu.  Ces fous de Dieu croient, qui oseraient dire le contraire.  Oui, j'ai respecté ce choix insensé.  Dans sa logique d'abandonnée, Lyn aura acquis un stratagème vertigineux.  

Tout ce stratège nous conduisit sur une voie surprenante, nous deux et ses proches, dans le pire, sa mort imminente. 

De mon avis, d'un côté de la montagne je crois que de l'autre côté, il y a la vie.  L'expression "fous de Dieu" soulèvent l'ironie réductrice de ceux qui ne croient pas.  Même qu'ils la combattent sans compassion.

sa vie d'enfant

Depuis ce 12, Lyn me confiât des ouï-dire sur sa vie d'enfant.  Elle sut par d'autres ce qu'elle avait subi, l'adoption.  Très jeune, assise tout en haut des escaliers menant à sa chambre, Elle entendait les discussions de cuisine ou de salon.  

Son papa Vincent, qu'Elle préférait à tout autre, s'éteint à ses treize ans.  Bien qu'Elle ne doutait pas de ses inconduites, Elle lui pardonnait d'avance.

"je te raconte !"

Depuis toujours, je ne cachais pas mon souhait de rechercher les antécédents familiaux de Lyn.  J'étais motivé par la reconnaissance des faits familiaux, de ses conséquences.  Pour ne pas décevoir sa Maman, Yvette, Elle se refusait cette recherche.  

Une de ses collègues de travail, sans son accord tacite, acquit une 1ère base d'information.  La collègue doutait, selon son expérience en ce domaine, de cette thèse des services sociaux de l'enfance de Chicoutimi.  Voici la thèse écrite ;  Marie Micheline Forest est né à la miséricorde de Montréal le 4 décembre 1953 à 8 livres 10 onces.  Sa mère avait 28 ans, était en bonne santé, native de la Côte-Nord.  Le géniteur était absent... 

à suivre...

Yvette Corneau-Gagnon              mère adoptive

Vincent Renald-Vaillancourt       père adoptif

Daniel                                          frère ainé

Jean                                              cadet

Rémy "Minou"                             benjamin

Marina, Rachelle, Agathe             cousine propre

Michelle C-G                                cousine propre

Lison                                             voisine proche proche 

Pitre                                               un Corneau-Gagnon

Françine                                        dernière amie

X                                                    Nom de famille biologique

  


  




lundi 31 octobre 2022

LE CHOC D'UNE FIN DE VIE...

 Ce dimanche, j'ai dialogué avec F, un neveu.  nous avons soulevé 2 anecdotes persos avec bp de similitude malgré les décennies d'écarts (35 ans).  Je lui ai précisé de placer des commentaires en précisant anoF. 

mardi 24 avril 2012

g,

depuis mon dernier extrait à son propos, tout a évolué. il s'est repris en main d'une certaine façon. c un roger bon temps, un épicurien. tenez, j'y pense, je me retrouve souvent dans cette état...

mercredi 14 mars 2007

des difficultés pour "g"

pour "g", il devient de plus en plus difficile de poursuivre sans heurt. son dernier appel téléphonique m'inquiète et m'interroge. ses activités de narcomane le forcent à commettre impair sur impair. les dettes s'accumulent et l'échéance tombera, il ne peut dire quand. bien que sa voix, étreinte d'affliction, m'alerte vraiment. il se révèle que les cris de toxicomane réfèrent souvent plus à de la manipulation. il ne peut toutefois, me dit il, disparaître de son milieu. selon lui, trop de personne s'en retrouverait menacer. la voix triste de mon jeune frère me suggère tant de souvenir et jusqu'à notre plus jeune âge.
mon jeune fils me souligne que depuis que "g" a abandonné sa dernière amie, tout s'écroule. c'est un bon point. cependant, l'affection qu'elle éprouvait pour lui n'a pu comblé le vide installé en lui. l'estime de lui-même s'altère de jour en jour. ajoutons à ses malheurs, une douleur qui le ronge: d'avoir négliger ses deux enfants. "g" devait venir bientôt. malheureusement, il est dans l'incapacité de s'offrir la présence de son garçon. de plus, le jour de son appel, il ne pouvait pas rencontrer sa fille. elle aurait aimé le voir peu importe le présent, en ce jour d'anniversaire. c'est ainsi.
l'enfer de la toxicomanie entraine avec lui plus que des faits divers, mais des moments extaordinairement simples. l'histoire d'un "g" occupe tellement la manchette et sa banalité, éloquente. en vous rapportant tout cela, je n'oublie pas son garçon dont ce sera l'anniversaire sous peu. les gênes, dit-on, possèdent une mémoire comme si son gars en était empreint; de ce gêne du vide intérieur.

dimanche 18 février 2007

mon patelin...

mon coin de pays devenu, avec le temps, un patelin, à qui l’on prête un avenir sombre. les miens auront beau dire, le quitter et le traiter comme tel, je l’aime et le préfèrerai à toutes les villes devenues les leurs.
son développement urbain, stagnant à plusieurs égards, ne révélait qu’une dépendance historique. ma ville change comme toutes les autres, mais paisiblement. les années 70 marquaient le début d’un exode vers le sud du québec. les jeunes fuient en masse pour les grands centres et y dénichent un travail prometteur. maintes régions ressources éprouvaient ce cycle migratoire au même moment. je pèse le mot cycle, puisque le retour du balancier se ressent déjà.
tout en relief, ma cité reste inchangé ou presque. malgré le bouleversement naturel de 96, le paysage le long des cours d’eau dissimule bien des cicatrices . il se rétablit lentement plus urbanisé et repensé. en arpentant les rues de ma ville, vous vous rendrez compte rapidement de son caractère premier. les côtes sont nombreuses et celles-ci donnent toujours une vue d’ensemble d’où que l’on soient. de la rive nord ou du sud, l’ensemble s’affiche en carte postale. les secteurs plus récents cachent le vieux et la croissance sur les hauteurs s’amplifient.
la rivière saguenay traverse toute la basse ville. la marée sur plus de cent-cinquante kilomètres m’impressionne toujours et donne à la rivière une amplitude attrayante. le courant défile sous deux ponts, le dubuc et le sainte-anne, parfois vivement et à d’autre moment, sans vents, on dirait un lac tranquille. à marée basse, le rivage montre des rochers épars et toute une faune installée allant du canard au grand héron. l’hiver, tout l’estuaire s’enneige, se fige en arborant des blancs chatoyants. la boucle s’épanouit ainsi et distribue en étalant la beauté.
les saguenéens qui déambulent tout près de la rive, marchent souvent d’un pas rapide et exercé. tous ces gens affichent rigueur et force exercés par autant de promenades contre des rues en montées ; cela sans compter l’hiver, la gadoue frette durci par un noroît soudain. la population saguenéenne porte fièrement le sourire aux visiteurs nombreux. les gens d’ici conserveront cette attitude et la convivialité demeurera un héritage perpétuel.

dimanche 11 février 2007

samedi 10 février 2007

constat.

je me permets un petit constat de mathématique simple, tout en respectant la chronologie. p plus m, plus y, plus moi, plus C, plus g, plus j, j’arrive à 7 et vous autant, si non relisez-moi. je poursuis, mais sous un aspect bien particulier, les mariages. petite précision, la coutume fiscale dit qu’une union de fait est valide après un année de vie commune, je poursuis ; mes parents se sont mariés deux fois, en 46 le premier et en 90 le second, mais sont maintenant divorcés ; y s’est marié en 70 et moi en 78 ; puis C prenait époux en 69, ensuite avec 3 autres, deux dans les années 80 et son actuel en 95 ; pour g ça se complique un brin ; le premier en 75, puis se remarie autour de 85, se remarie en 90, puis demeure sept ans avec une bonne madame avec laquelle il n’est plus ; j, mon frèrôt, s’unit à la belle sœur de mon frère en 83, divorce et demeure 3 ans avec une dame. alors deux ,plus deux, plus un, plus un, plus quatre, plus quatre, et plus deux, j’arrive à seize unions.
je sais, la description complique le décompte et tout, mais les mathématiques c’est aussi ça. Je simplifie en disant que les 3 jeunôts de la famille comptent 11 essaies, c’est un tournoi ou merde. j’ai connu tous les conjoints et je me suis attaché à presque toutes ces personnes que je ne revoie plus, pour la plupart. je ne reconnaîtrais même plus les enfants à qui j’ai fait des présents à noël ou à leur anniversaire, quel drame. mais la vie continue. remarquez que ce portrait reflète un symptôme transitoire, j’espère, et un copier-coller fréquent, je le crois du moins. une société moderne nécessite un minimum de stabilité et celle-ci doit s’inspiré du milieu de vie, et j’ai confiance que nos jeunes renoueront avec la loyauté.

C, g et j…

C, g et j…

ma jeune sœur se rebellait tôt et avec raison, selon moi. précocement, nous la perdions de vue, du foyer, dès son adolescence. je me souviens que notre père perdait souvent patience. était-ce une résultante de son année passée à l’orphelinat, qui sait ? elle avait des tchums bien avant que j’ai osé regarder les filles, même avec 17 mois plus jeune.
un instant, je me souviens ; dimanche en après-midi à l’ophelinat, j’ai visité mes deux frères dans une salle toute petite, sombre et vieillotte. « C » était absente, sans que je sache pourquoi. j’étais assis-là sur un siège, muet et tendu, avec ma mère et « y », je ne sais trop. mes deux petits frères étaient près de moi et je n’arrive pas à me rappeler quoi que ce soit ; ni de mes gestes et ni de mes mots, rien. cet anecdote cache-t-il des images qui me reviendront un jour ? puis, nous avons laissé-là, « g et j ».
quelques minutes plus tard, un flash, je me retrouvais dehors, près de l’auto. Et tout en haut, sur le perron d’une des étages, j’ai aperçu ma petite sœur, « C ». une nonne la tenait par une main. « C » avait son autre main posée sur son visage. Moi, je lui faisais des signes de la main, timidement, mais convaincue qu’elle me voyait. « C », elle, esquissait des gestes prompts et j’entendais des mots et des sanglots, était-ce des cris ? toutes ces heures me semblent tirer d’un mauvais rêve.
« C » amenait à la maison ses amies de classes. elles étaient jolies mais je n’osais pas les approcher tellement j’étais intimidé. « C », j’enviais son audace et sa liberté d’aisance. Un jour, dans l’arrière cours, elle m’initiât au baiser et dû même répéter la leçon tellement j’étais coincé. un jour de juillet, elle se mariait en portant en elle son premier bébé et en eût trois autres ; 1 gars et 3 filles.
bientôt, elle abandonnait derrière elle son patelin et son passé, pour la grande ville et de nouveaux horizons. elle entraînait avec elle, ses parents, se dénichait un boulot prometteur, devint grand-mère dès l’âge de 39 ans. aux fils des ans, huit petits, plus une vie amoureuse qui se cimente depuis une dizaine d’années. sa carrière professionnelle se poursuit dans tout l’est canadien, comme elle seule sait le faire.

« g », le héros…

depuis un moment, je me demande ce qu’occasionne l’éloignement chez l’individu. pour ma part, je refuse de quitter mon patelin, mais j’en reparlerai, revenons à « g ». « g » m’accuse peut-être avec raison, de ne pas avoir conserver de lien avec lui ; rempli d’amertume et de colère, tout résulte en insatisfaction. sans vouloir présager du futur, puisqu’il m’a accoutumé à tant de changement par le passé, cette souffrance se transformerait en liesse s’il le désirait. il a toujours su retomber mon petit frère. tout jeune, il se redressait comme un bélier. l’auteur de ces lignes se remémore encore l’hospitalisation qu’il avait subit à 2 ou 3 ans. il en était revenu transformé et plus qu’heureux. déjà, l’éloignement l’aurait coupé de sa nature ou de ce qu’il était juste avant ? ensuite, l’orphelinat, avec le cadet et ma sœur, le perturbât de nouveau car encore maintenant, il en témoigne. vous savez, mon petit frère représente le personnage parfait de l’hyperactif. ce sera toujours un être expressif et direct. vite, il effectuait des petits larcins dans les commerces du coin. Les journées d’emplettes, certains achats disparaissaient pour un remboursement aux services clients ; c’était ingénieux, non ? son rendement à l’école soulevait bien des réprimandes ; un jour, le directeur de l’école se plaignit à mes parents, parce que son professeur avait couru après lui dans l’école sans pouvoir le rattraper. Je crois qu’il flirtait avec une délinquance solitaire et que les études pour lui, était du temps perdu. Remarquez bien que les études à la maison, c’était pas la panacée, loin de là.
son mariage ne tardait pas. à l’époque, les mariages obligés devenait une sorte de clé entre parents bien élevés. Oui, leur union religieuse ressemblait à tout ce qu’il y a de classique et leur séparation itou. l’enfant issu de ce passage à l’acte dirons-nous, sympathise avec moi régulièrement et nous demeurons sans cesse en communication. un second mariage survint une dizaine d’année plus tard puis un autre. un soir, une dame me téléphonât pour me demander de rejoindre « g ». je notai ses coordonnées et m’adressai à « g », en lui disant : « écoute, je viens de recevoir l’appel d’une dame, qui est marraine d’une jeune fille de 18 ans qui espère pouvoir rentrer en contact avec toi, son père ». je poursuis en précisant que d’autres unions se sont produites avec le temps et qu’une autre jeune fille l’appel papa.
« g » cuisine comme pas un et ses années à l’école d’hôtellerie lui promettait une carrière plus qu’intéressante. Il occupait plusieurs emplois comme chef. un jour, il quittait notre patelin en tentant différentes avenues. à chaque fois, un succès relatif semblait se manifester, mais un changement immuable se produisait, une continuité. j’aime « g » et j’espère qu’il saura surmonter cette période sombre. un être merveilleux se cache à quelque part en lui, à lui de le dénicher.

« j » comme Jésus…

le cadet de notre famille demeure celui avec qui j’ai une relation continue. je suis un peu son confident, du moins c’est ce qu’il dit. si c’était le vent, une brise vous frôlerait le visage comme en mai, entraînant un parfum insolite. si c’était une rivière, un saguenay, avec une marée d’automne, immergeant le boulevard et tous ses passants, sans qu’ils ne sachent pourquoi. un livre, ce serait robinson crusoé, l’intro, avec tout ce qu’il y a de plus ardus. un outil, ce serait tout un coffre de trucs, un machin pour chaque chose défaite et un feuillet d’instruction, pour tout restaurer. mon frèrôt, comme je l’appelle souvent, demeure loin et même si je ne l’ai pas vu grandir, je le connais plus que quiconque, pour lui avoir parler à toutes les heures du jour et de la nuit, même loin de son patelin.
il épouse une gentille femme, qui n’est plus dans sa vie, depuis une vingtaine d’année. Elle était aussi la sœur de l’épouse d’ « y ». père de trois enfants, la vie se chargeait de les éloigner de lui très tôt. bien qu’il fût séparé d’eux, il a toujours su leurs apporter, le soutien et même esseulé, les comblait de son mieux. maintenant grand-père, il redécouvre la paternité et révèle ce qu’il a toujours été, tendresse. « j » caresse le bois comme un amoureux. fier ébéniste depuis belle lurette, il innove dans l’atelier de son employeur et de plus, se chargeait de l’union, regroupant une centaine de femmes et d’hommes de différentes nationalités.
aujourd’hui, « j » matérialise un rêve, son idéal féminin…

j’oubliais « y ».

ce que je sais de l’aîné se révèlera plus direct. je l’ai vu vieillir et même en étant loin de moi, je n’oublierai jamais les moments exceptionnels de rapprochements. étaient-ce trop compliqué pour nous deux, je le crois vraiment. nous ne pouvions être autrement malgré toutes les tentatives, de ma part du moins. la tradition familiale voulait que le plus vieux affiche rectitude et fermeté. je sais aussi sa fragilité, car même dissimulé en nous, nous ne pourrions tout cacher.
puis, il prît épouse, près du lac ontario et s’ensuivit deux noces mémorables ; l’une british et l’autre, ici dans son patelin. une fille survint, peu après, et même prématurée, elle leurs donnait joie et deux petits enfants.
parfois, il me vient à l’idée que je pouvais être pour lui, un concurrent ou un rival. comme pensionnaire tous les deux en centre d’accueil, nous étions dans deux équipes différentes, moi les lynx et lui, un tigre je crois. une guerre ouverte, jamais, mais des joutes empruntent de gaieté et d’esprit sportif. j’avoue que, parfois, je pouvais lui servir de tête de turc et je ne mordais pas. mon plus beau souvenir avec lui, la cueillette des fraises près du lac ontario. ce boulot de subsistance me convint seulement que cette tâche m’horripilait. j’ai su aussi que pour lui ce l’était et que tout compte fait, nous n’étions pas si différent.

lundi 5 février 2007

emménagements...

toutes les adresses se succédaient en rafale. je donne les noms de rue ; lamarche, blough, hunt, lafontaine, arthur buies, radisson, 44 racine (10 ans), arthur buies, racine, saguenay, sydenham, racine, bécard, racine, rachel, beaujelais, couillard, radisson, joliette, lévis, hospitallières, murdock depuis 30 ans. toutes ces rues se situent dans des milieux urbains, avec à proximité, des écoles, des terrains sportifs et toutes les facilités de quartier. j'ai imaginé un jour connaître tous les gens de ma ville.

une trêve d’un an s’ajoute à tout cela. en 61, ma sœur et mes frères devions être placés en centre d’accueil. bien qu’à cette époque, les termes appropriés étaient une orphelinat, pour les 3 plus jeunes. pour les deux plus âgés, un centre pour délinquant. ce dernier lieu se convertissait plus en centre pour des jeunes de familles en crise. les plus jeunes évoquent difficilement cette période. je me souviens, certains dimanches, les avoir visités. les seuls souvenirs qui me reviennent représantes, tristesses et pleurs. tandis que pour « y » et moi, nous évoquerons de bons moments, bien qu’il y ait eu, pour moi du moins, des moments plus ardus.

ces nombreux déplacements me dotaient d’une capacité d’adaptation. je n’éprouvais aucune difficulté à me faire des connaissances. encore aujourd’hui, je peux facilement cassé la glace comme on dit. un jour, une serveuse de bar me révélait qu’elle savait, depuis le temps, situer ses nouveaux clients, dès le prime abord. je dirai un peu la même chose pour ce qui est des voisins. J’ajouterai peut-être cet élément : très jeunes, je désirais apprendre à ne pas sous-estimer et ni surestimer les personnes, afin d’éviter les fausses perceptions du moment et de possibles déceptions.

jeudi 1 février 2007

le 44 racine...

nos nombreux déplacements ne me feront jamais oublier ce qui a été, la maison; même en location, ce fût grandiose. dix ans de vie familiale importante et un sentiment ; je dirais l’été, fin juin, ça me va. ces années-là correspondaient à mon adolescence, mes affirmations « flower-power », mes premiers amours. je m’attarderai plus loin sur ces années. revenons au bungalow blanc en planche superposée avec un toit en pointe, une dizaine de fenêtres à carreaux, galerie immense entouré d’arbres géants, loin de la rue avec une allée verdoyante, une vingtaine de mètres je dirais. à droite de la chaumière, un terrain immense, 20 par 10, rectangulaire entouré d’une piste graveleuse, permettant des joutes sportives effrénées et tout au fond, derrière, un garage. l’intérieur maintenant; un boudoir radieux, un salon cordial, trois grandes chambres, une grande cuisine avec une loge en lucarne et un sous-sol. la première modification accompli par mon père, ma mère et des volontaires comme moi, le ss. première touche, peindre le plancher béton, tout gris. ensuite, les murs et le plafond, tout en carton, deux mètres carrés, peint blanc avec bordure en planchette, 6 cm de large. un mini bar et un faux foyer aux extrémités, avec un siège divan de 7 mètres, tout d’un bout et juste au dessus, environ un demi mètre, une verrière menterie en carton repeinte fond blanc enneigé et des massifs montagneux, avec des personnages collés ou peints, tout plein. premier plan, des pentes pour skieurs bon enfant, et des glisseurs en toboggan, en luge, des promeneurs qui jasent de tout et du temps hivernal. un tas de nuages, des cirrus, des cumulus stationnaires et gais, des sapins verdis au pinceau et des épinettes aussi. que de fêtes réjouissantes avec la parenté et tous les amis. que de fêtes permises et interdites ; certains soirs, les rassemblements se transformaient en beuverie et le bar devenait si chargé, on auraient dit un pub trop petit, avec la fumée de cigarettes, de marijuana et marie-jeanne séduite par de la musique rythmé ; elvis presley en premier, les beatles et bob dylan, de tout, du soft et du hard. Ça swinguait tellement que même les policiers, Monsieur le curé et même les pompiers se déplaçaient, mais pas pour les mêmes raisons. revenons à nos moutons, le 44 ; chaque endroit amène des inconvénients, dans ce cas-ci, la tonte et le pelletage. Nous avons eu de gros hiver et de grosses tempêtes, et avec mes frères ont se tapait les coups de pelle. On mettaient une demie journée pour compléter le contour et l’allée avant. cette corvée s’accomplissait dans la bonne humeur souvent et parfois dans la grogne et c’est là que ça traînait en longueur. le 44 se situait au centre ville de chicoutimi et sur google earth vous la retrouverez en sélectionnant, 48 degré 25 minutes, 39.59 secondes nord et ouest, 71 degré 4 minutes 11.69 secondes.

mercredi 31 janvier 2007

ce que je sais de "m"

ce que je sais de « m »
chicoutimi, la grand ligne, en montant vers les terres, un couple génère à la bonne grâce de Dieu, 13 enfants dont « m », l’aînée des filles en 1926. Déjà, jeune, elle affichait ses airs rebelles. elle étudie dans des classes multiples. en cinquième, elle se retrouvait avec ses frères et sœurs plus jeunes, quatre et même plus. ils sont tous vaillants et ingénieux. « m » devient tôt, un appui sur lequel les parents peuvent compter. les expériences acquises, au côté de sa mère, les poursuivront toute au cours de sa vie. elle épousât « p » à quatre heures du matin pour embarquer à bord d’un bateau, ensuite le train pour se rendre à albertville par train.
serveuse en restauration, afin de combler les besoins familiaux, elle n’était pas souvent à la maison. elle entrait au boulot à toutes les heures et atteint une bonne réputation. tous se l’arrachaient. elle servit dans à peu près tous les restaurants de la ville, une bonne quinzaine. ses jours de congé, le moulin à coudre « singer » tournait infailliblement. les commandes fourmillaient, vêtements féminins d’époque et robes de bal en quantité. créatrice, elle sût créer les tenues de mariages pour ses sœurettes, ses amies et ses brus. cordonnière, chapelière, elle se signalait même au cinéma. « m », par moment, se transformait en décoratrice et là tenez-vous bien, toutes les pièces y passaient. ses travaux inspirées ne s’arrêtaient pas là, elle recouvrait les meubles, les décapait et les repeignait. « m » créait des murales à l’aide de collages et des restes de peinture. cette femme à tout faire devenait une sorte d’artiste, intarissable et talentueuse. elle aurait pu devenir comédienne ou conteuse tellement elle égayait par ses mimiques et ses tirades drôlesques.
elle eût aussi des passages à vide, de grand découragement, jusqu'à l’hospitalisation. La plus sérieuse fût celle où nous avons tous été placés en assistance pendant un an. c’était une maman chaleureuse mais pas câline. parfois autoritaire, elle devenait excessive et je me souviens encore de ses hurlements en sanglot. ses implications, dans le mouvement « vers demain » l’amène au dépassement et à se réaliser totalement. elle accompagne ses petits-enfants, ses arrières petits et, se dévoue encore pour les siens. oui, elle devient envahissante, imposante et c’est là qu’elle se rend insupportable parfois.
l’homme de sa vie, « p », encore aujourd’hui, même divorcé. elle l’accompagne comme une loyale promesse passée. Elle joue avec lui au scrabble en attente d’une victoire possible, le retour. voilà, qu’en présentant « m », des souvenirs de « p » se sont éveillés en moi. j’en reparlerai…

lundi 29 janvier 2007

ce que je sais de "p"

vallée de la Matapédia ; à Albertville, naîssait le 6 juillet 1925, « p » , fils de fermier du 4ème rang. ce petit village devenait sa première paroisse. dès l’âge de 2 ans et demie, en jouant avec sa grande soeur, un incident lui brisât le genou gauche. une suite d'incident fâcheux dont l'une en descente de ski, agrave l'état de son genoux et plusieurs opération l'afflige. à 18 ans, il quitte et va retrouver sa soeur à arvida et y trouve un emploie à Arvida, au Saguenay. puis, il devient analyste dans un labo chez alcan. Employé accompli et ponctuel, il y travaillât une trentaine d’années.
un papa, tous les êtres vivants en possèdent un. certains enfants le connaissent mieux que quiconque, tandis que pour d’autres, ils ne le reconnaissent même pas. le mien, dès son retour du boulot, portait une odeur et lorsqu’il m’approchait, les yeux clos, je l’identifiais. vous savez, les papas qui travaillent en usine, gardent sur eux la chimie du combustible. bizarrement, cette senteur me rassurait même si mes narines n’appréciaient pas l’odeur de soufre. les mets qu’il mijotait, me réjouissaient, bien qu’il exagérait sur les épices exotiques et les piments forts. à mes sept ans, « p » ne venait plus à la maison. Des semaines, des mois, je ne pourrais le préciser. un jour, je marchais sur le trottoir, près de chez-moi. Allais-je vers l’école ou ma tournée de journaux, voisin de l’église Anglicane ? C’est si loin et c’est à ce moment que je revis « p ». tout mon corps s’agitait et muet, je lui esquissai un regard et un sourire timides. cette minute s’est cristallisée à jamais. après m’avoir serré la main, il passât tout droit et poursuivit son chemin, d’un pas décidé. se rendait-il à la maison ? je ne l’ai jamais su. un jour, il revint chez-nous et pour tout dire, je ne peux témoigner du changement que cela provoquât. c’est ainsi que « p » disparaissait et réintégrait le logis. bientôt, ses nombreux déplacements nous entraînaient avec lui, et la gamme de logement cinq pièces, se succédait. Je ne me tromperais en vous soulignant que le 44 racine fût sa préférée. Ces 10 années donnaient lieu à des rassemblements merveilleux et pour lui, c’était comme une récompense, un chef d’œuvre. Recevoir des amis et des gens le comblaient. Par la suite, un sorte de lourdeur l’envahissait. En vieillissant, j’observai que les fins de voyages le rendaient taciturne. Au fait, il se séparait de nous souvent sans que l’on sache pourquoi, pour qui ? Double vie, et existence secrète que lui seul pouvait expliquer. Les deux divorces avec notre mère s’expliquaient difficilement et même en y réfléchissant. Son itinéraire se termine sur l’île de Montréal ; ses enfants, petits-enfants et arrières-petits souhaitent sa présence.

Maintenant, avec le recul, je replace les événements et je sais, depuis un bon moment, que son orientation sexuelle motivait tous les détours et les ruses secrètes. Sa souffrance l’obligeait au silence et ses incartades, une fuite en avant, vers ses rêves et ses passions particulières, loin de moi.

dimanche 28 janvier 2007

la nature de "m" et "p"


Pour « m » et « p », il me semblait tout naturel que leurs discussions banales tourneraient au vinaigre, comme un vin sans nom. Mes souvenirs réciteraient des extraits burlesques, encore très présents, qu’ils n’en préciseraient que balivernes répétées. Je ris encore des recettes de cuisine, le couple cernant le chaudron. Une recette imposait la précision pour l’un et l’autre, la découverte et l’essaie boutefeu. S’il décorait un coin du salon, un duel se dessinait. La fragilité têtue qui les habitait, me semblait une fiction, irréelle. Lui, un importé de la Matapédia et elle, une saguenéenne volontaire et créatrice. Ils ont aussi accompli des faits estimables ; fêtes familiales, sorties carnavalesques et pas de danses multiples. Mes parents personnifiaient le couple idéal et des danseurs émérites. La samba, le tango, le cha-cha-cha, sans oublier le triple swing, les passionnaient tous les samedis soirs. Les amitiés personnelles de mes parents motivaient, ici et là, des pactes et des convenances insoupçonnées, délicates même. Mais pour moi, la parenté maternelle m’aurait suffit tant j’en bénéficiait réconfort et certitude. Les nuits de Noël, les premiers de l’an prometteurs et les noces successives; que de bénédictions, de promesses égarées. Vous savez, ces extraits recelaient bien plus que je ne pouvais discerner.
Tôt, mes parents firent ce que tous réalisaient à cette époque, procréer. En mars 48, l’aîné, « y », me précédait et vint après moi, en juillet 51, ma soeurette « C », la seule et en « majuscule ». Octobre 53 ensuite, « g » et décembre 54« j » vinrent boucler ce qui devait être ma famille. Constatez, les preuves de nuits pénétrantes ne manquent pas, entre m et p. Ceci sans compter les 5 ou 6 fausses couches et avortements involontaires. Ces calamités cachaient une problématique bien plus complexe. Tout jeune, « p » disparu, sans que j’en connaisse la raison. Nous étions tous là pourtant, sauf lui. Un silence complice et généralisé de la parenté recouvrait ces moments nébuleux. Des scènes de tristesses errent et hantent encore mon cerveau comme des clips nouveaux genres. Le temps en a effacé quelques unes, et cela ne facilite pas la compréhension du déjà vu.
Mes frères et moi étions des individualistes peu bavards. Nous regardions certes les partis de hockey ensemble mais nous avions chacun nos amitiés et peu de confidences fraternelles. Ma sœur, elle, s’organisait un univers bien à elle, entrecouper d’entretiens ménagers. C fût la première à s’écarter loin du nid et de sa réalité quotidienne ; fallait-il s’en étonner ?

samedi 27 janvier 2007

Nature et Nomade

nature

j’aime la vie et elle, me la rend bien. je suis printemps. fin mai, ça me convient. l’odeur du gazon humide chauffé, par un soleil enragé, m'agite les narines. les oiseaux s’excitent dès l’aurore, s’éternisent au-delà des crépuscules. les brises estivales se confondent aux vents noroîts et fouettent les tiges attendries. les rivières bleuâtres bousculent tout et empruntent des corridors frêles.
j’ai, comme tout le monde, traversé des moments difficiles. je les associerai à l’automne ces passages, au début décembre. ne vous y trompez pas, je ne détesterai jamais l’automne et ces chapitres obligés. les feuilles tournoyantes et véloces me rappellent l’agilité et les tiges, souplesses. les arbres ne se lassent guère à leurs abords.



nomade

oui, j’avoue être un nomade. tout jeune, je me rappelle avoir changé d’adresse, et plus d’une fois. jusqu’au moment de mon mariage, une vingtaine de résidences aux allures acceptables m’ont vu grandir. bien qu’une m’est enchanté, au prime abord, les autres ne m’ont pas restreint.
ces déménagements s’effectuaient lorsque j’habitais avec mes parents. je ne réalisais pas les motifs de tant de changements et n’y accordais que peu d’attention. je constatai vite que l’ambiance, l’esprit d’un quartier à un autre concordait. je réalisai aussi rapidement, que l’adaptation à un nouveau milieu était facile.
(mes parents porteront le pseudo suivant : les choix de p et m n’exigent aucune explication. ils sont toujours vivants et bien vivants, même octogénaire. en reculant dans le temps, d’aussi loin, ce couple démontrait que la bonne entente succombe à la nature).

lundi 15 janvier 2007

GÉO

Dimanche mi-janvier 2007.

Le Chemin de la Galette relie la 138 et la région du Saguenay/lac St-Jean. Le ministère des transports indiquera tout le long, 381 nord. L'entrée du Chemin, Saint-Urbain, le village. Une montée légère et sinueuse déroulant les résidences à portée de main. Ce, jusqu'en haut, tout en haut. Un parc dit "des Grands Jardins" et de la zec des Martres divulquent les massifs de roches. L'évitement survient parmi les arbres figés, un stem obligé, sinon...
Les lacs et les étangs gelés montrent le peu de blanc tombé cette saison. Voilà la descente du lac Ha! Ha!, ensuite Boileau et Ferland reconstruit, refait comme si rien n'était advenu. Un quart d'heure de roues effrenées et m'y voici, la Baie et à l'horizon, les Monts Valin grands formats, maculées blancs.
L'urgence de la description indique bien mon état d'âme. J'y reviendrai.

Écrire et être lu...

saguebleu

ce nom d'emprunt se veut régionaliste et identiterre. en exprimant la couleur azur, n'ayez aucuns doutes, la bonne humeur s'y colle. les années "queue leu leu", vous vous en doutez, dévoilent des instants tristes. j'aime bien révéler certaines d'elles, mais m'y apitoyés, non.

nous revenons tout juste de sainte-anne de beaupré, le temple majestueux. j'aime bien assisté à la messe dominicale. précédemment, nous étions en compagnie de notre gars, attristé par l'hospitalisation de son bébé de cinq jours. moi aussi, je l'étais attristé, mais aussi préoccupé par l'examen qu'a dûe subir mon petit-fils.
dès notre arrivée, je me suis attablé devant l'ordinateur et écrit d'abord ce qui suit; hier, en zigzaguant tout le chemin de la Galette, je me disais que ma vie était importante, mais pas plus que le reste. en d'autres mots, j'aime observer tout le reste et mon sort itou.

petite précision, je suis scrupuleux à propos des acteurs ; j'indiquerai donc un pseudonyme par l'ordre d'arrivée ou une image. j'émettrai une opinion, une idée.
politique, histoire, l'économie, le religieux et le sport m'intéressent et pourquoi pas l'etcetera...