samedi 17 décembre 2022

Le jour d'anniversaire et du salut... II

suite I

Marie Micheline Forest est né à la miséricorde de Montréal le 4 décembre 1953 à 8 livres 10 onces.  Sa mère avait 28 ans, était en bonne santé, native de la Côte-Nord.  Le géniteur était absent... "

La petite Lyn 

                           Poursuite vers sa nièce

Encore toute petite, Lyn cachait des minets après les avoir adoptés.  Ils disparaissaient et elle savait, sans le dire. Son comportement protectrice à l'égard des abandonnés était coutumier jusqu'à son décès le 26 du 11 en 2022.  Elle avait cette manie que je veux illustrer ici.  

Si une araignée errait dans la maison, elle ne l'écrasait pas comme je le faisais.  Non, Lyn prenait un bout de quelque chose, insister pour la faire grimper sur ce ptit bout en la suivant du regard.  Si l'horrible bibitte tombait, elle insistait en exécutant son stratagème du ptit bout, jusqu'à sa libération dehors.  Lyn ne tirait pas le monstre à l'extérieur, non, elle déposait son ptit bout au sol.  Il en allait de même pour toute bestiole gambadeuse.  Par ailleurs, et c'est là le bout du bout, le paradoxe, ces insectes l'écoeuraient.   

ses chats anecdotes...

                                                                                Mihichat

Ma voisine Lison entendit et vit un chaton plaintif.  Lyn itou.  Lyn en avait déjà un de 6 ans.  Après consultation, elles décidèrent de le confier pour adoption à la fourrière.  En fin de journée, pris de remord, avec elle, on est allé le chercher.

La chambre bleu du 2ème servit de centre d'adaptation.  De voir le vieux renifler le bas de la porte, nous amusait.  Lyn lui parlait comme je l'écris ici. "C'est ton ptit frère et patati et patata.  Oui, un tabby roux comme toi."

Mihichat épiait sa gentille maitresse insistante, qu'il devint pieux félin.  Ceux qui la connaissent savent son charisme de la prière, et bien oui, Lyn l'affirmait candidement : "mon chat rend grâce au Seigneur, et patati et patata". Les habitués valideront la joie de leur chat quand il vire sur lui même.  C'était son interprétation de joie catho.  


Son père Vincent était son préféré, son gros chat ou son matou.  Depuis ses lits d'hôpitaux, Lyn me narrait des péripéties que je me permets de vous relater.  Elle veillait son papa souvent.  Assise dans le haut des marches qui menaient à sa chambre, elle veillait même angoissée.  Elle, elle entendait les délires de son père.  Sans l'avoir identifier comme le font les spécialistes, Vincent entrait dans les 5 à 10% par sa neurologie à lui.  Il voulait stopper mais conséquemment, le délirium tremens survenait.  À bout de patience, elle demandait ou priait sa maman de lui donner à boire.

Je ne tomberai pas dans le jugement facile.  Elle aimait Vincent car lui l'aimait plus que tout. Le souhait de Vincent d'avoir une fille trouvera sa réponse plus loin.  

Bien que ses copines au primaire lui rappelait qu'elle était le fruit de l'adoption, sa brève réponse resurgissait ; "je le sais...!"  En faisant cette mimique avec ses bras.

                  Lyn et son petit-fils James


À cette époque, les enfants adoptés étaient somme toute, illégitimes.  Bien qu'elle entendait tout, et Dieu sait qu'elle en a entendu des interprétations.  Un jour de sortie en auto, elle était assise derrière pendant que Vincent reconduisait une dame.  "C'est elle que vous avez pris..."  Vincent vit par son rétroviseur le malaise de sa petite fille.

à suivre...       

 

 






1 commentaire:

YPMontréal2023 a dit…

Encore bravo papa pour ce texte, il ne rappelle de beaux souvenirs et de belles histoires à garder en mémoire. merci